Chef-d'œuvre de l’opéra-bouffe italien, cette pièce pétrie de fantaisie verbale est un concentré de puissance dramatique. On rit, on pleure, le cœur dans un tambour, on se pince d’une main moite, car tout, à chaque instant, peut basculer, pour un mot, un silence.
À Séville, le comte Almaviva veut conquérir Rosina, jalousement gardée par le vieux docteur Bartholo, qui souhaite l’épouser avec l’aide du sinistre Don Basilio. Aidé de Figaro, son ancien valet devenu barbier, le comte ruse pour s’approcher de sa belle et conquérir son cœur. Mais le vieux tuteur est moins sot qu’il n’y paraît, la jeune ingénue, moins innocente, et Figaro, plus adroit et sympathique que son maître. Insolent, malin, il se moque de tout le monde. Interprété par les chanteurs de l’Opéra national du Capitole de Toulouse et les musiciens de l’Orchestre Victor Hugo, cette version adaptée par le librettiste Dorian Astor et mise en scène par Frédique Lombart, embarque le spectateur dans une série de gags et de quiproquos. Ces situations invraisemblables, néanmoins, ne font pas oublier l’essentiel : la jeunesse entend bien échapper à l’autorité des vieillards ridicules…