2014 / France / / 1H25
Film documentaire de Daniel Kupferstein
Le 14 juillet 1953,
un drame terrible s’est déroulé en plein Paris.
Au moment de la dislocation d’une manifestation
en l’honneur de la Révolution Française,
la police parisienne
a chargé un cortège de manifestants algériens.
Sept personnes (6 Algériens et 1 Français) ont été tuées
et une centaine de manifestants ont été blessés
dont plus de quarante par balles.
Un vrai carnage...
Cette histoire est quasiment inconnue
en France comme en Algérie.
Ce film, est l’histoire d’une longue enquête contre l’amnésie. Enquête au jour le jour,
pour retrouver des témoins,
pour faire parler les historiens,
pour reprendre les informations dans les journaux de l’époque, dans les archives et autres centres de documentation
afin de reconstituer au mieux le déroulement de ce drame
mais aussi pour comprendre comment ce mensonge d’Etat
a si bien fonctionné.
Avant que les derniers témoins ne disparaissent,
il est temps que l’histoire de ce massacre sorte de l’oubli.
Éva Segal https://imagesdelaculture.cnc.fr/-/balles-du-14-juillet-1953-les-
"Le 14 juillet 1953,
au moment où la manifestation parisienne se disperse,
la police tire sur un cortège de nationalistes algériens
causant 7 morts et plus de 60 blessés.
Face au parti communiste,
organisateur de la manifestation,
qui dénonce cette tuerie,
les autorités invoquent la légitime défense.
Les victimes, six Algériens et un Français,
seront vite oubliées et les familles n’obtiendront jamais réparation,
ni en Algérie, ni en France.
En articulant les explications d’historiens
avec celles de nombreux protagonistes,
le film s’attache à rétablir la vérité
et rendre justice aux victimes.
Interrogés sur les lieux du drame, place de la Nation,
des témoins français et algériens,
dont plusieurs ont été blessés par balles,
rappellent leur panique devant le déchaînement de la violence policière. De leur côté,
deux anciens policiers reconnaissent
qu’ils ont fait feu sur une foule désarmée
puis, sur ordre, fait disparaître les preuves (plus de 200 douilles).
En Algérie où les morts furent vite rapatriés,
les obsèques se déroulèrent sous haute surveillance.
Assemblés devant leurs tombes,
les proches rendent honneur à ces martyrs
auxquels l’Algérie indépendante
a dénié le titre glorieux de moujahid (combattant).
L’amertume est encore plus grande à Paris
dans la famille du militant communiste abattu par la police :
elle n’a rien obtenu de la justice
et s’est sentie peu à peu oubliée, même des camarades."